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TRAITEMENTS

Ainsi, c’est après plus de 30 ans de recherche, que des drogues qui fonctionnent sur certaines tumeurs comme le cancer de la peau ont pu être développées et sont aujourd'hui, commercialisées sous forme de traitements.

Parmi ces différents traitements, on en distingue en particulier, deux, connus pour être les plus efficaces dans l'inhibition de la voie Hedgehog et le traitement du carcinome basocellulaire.  
Erivedge est le premier a être développé et il est commercialisé en France, en 2013. Sa substance active est le Vismodegib.
Odomzo, est le deuxième inhibiteur d'Hedgehog, qui a plus récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché, en 2015, par la Commission Européenne, pendant l’élaboration de ses recommandations. Sa substance active est le Sonidegib.

Vismodegib

En effet, Erivedge ou Vismodegib, est un progrès thérapeutique dans la prise en charge du carcinome basocellulaire pour lequel la chirurgie ou la radiothérapie ne sont pas appropriées pour le patient.

Il agit dans 3 cas différents :

 - Lorsque, le cancer est métastatique, noté CBCm, c’est-à-dire que la tumeur se propage de l'endroit où elle est apparue à une autre partie du corps.

 - Si le cancer est localement avancé, noté CBCla, donc quand il est de stade 3 ou 4 et qu'il ne s’est pas propagé dans des parties éloignées du corps.  
 - Ou encore, si le cancer est symptomatique, donc relatif à un ou plusieurs symptômes.

En effet, lorsque la chirurgie ou bien la radiothérapie sont dépassées, la prise en charge du carcinome basocellulaire localement avancé ou métastatique repose sur des chimiothérapies locales ou générales mais très souvent mal tolérées ou parfois inefficaces chez des patients âgés.


 

Vismodegib est un traitement qui possède une posologie bien précise dont la dose recommandée est une gélule de 150 mg/j à prendre par voie orale. Toutefois, si il y a oubli d'une dose, les patients doivent être informés de ne pas prendre la dose oubliée mais de reprendre le traitement à la prochaine dose planifiée.

Néanmoins, il présente certaines contres indications à ne pas négliger. En effet, il existe un risque d'hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients du médicament. Si il est administré à une femme enceinte ou allaitant, Erivedge peut entraîner une mort embryo-foetale ou des anomalies congénitales sévères. Enfin, certains éléments pris en simultané, peuvent modifier sa concentration en faisant diminuer son efficacité, tel que des anti-convulsivants, des anti-infectieux ou encore le millepertuis (Hypericum perforatum).

Molécule de Vismodegib

D’après certaines données cliniques, Erivedge permettrai une réduction supérieur à 30 % de la taille des lésions cibles de la tumeur, pour les deux types de cancer (c'est la réponse partielle)  ! (voir graphiques)

Les patients sont regroupés dans deux catégories différentes selon le type de cancer, que l’on apelle des cohortes.
Ils sont, en moyenne, exposés aux rayons durant  9,7 mois.
La durée médiane du suivi est estimé à environ 11,6 mois dans le cas d’un CBCm et 11,7 mois pour un CBCla.

Pour des patients atteints d'un CBCm, le taux de réponse objective est estimé à 30,3 %.
Pour des patients atteints d'un CBCla, il est de 42,9 %.
Les taux de réponses objectives des patients sont tous supérieurs aux attentes, les résultats sont donc positifs et montrent que le traitement est efficace.

Un second inhibiteur d'Hedgehog...  Sonidegib

Odomzo ou Sonidegib, est une alternative à son prédecesseur Erivedge, dans le traitement de 1ère intention du carcinome basocellulaire, c'est-à-dire, qui est donné à un malade n'ayant pas déjà reçu de traitement pour l'affection et qui ne relève pas non plus d'une chirurgie ou d'une radiothérapie.

Il agit uniquement dans le cas d’un carcinome basocellulaire localement avancé ! Nous verrons pourquoi, grâce aux données cliniques.

Sonidegib est un traitement qui existe avec 2 posologies différentes, l'une de 200mg/j  et l’autre de 800 mg/j.
La dose la plus recommandée est celle de 200 mg/j. Elle est à prendre par voie orale au moins deux heures après un repas et au moins une heure avant le repas suivant, à la même heure chaque jour.
Toutefois, il peut y avoir des modifications de posologies. Soit en cas d’élévation de la créatine phosphokinase, qui est une enzyme importante dans le métabolisme de l'énergie, soit en cas d’événements indésirables d’ordre musculaire.

Néanmoins, comme pour Vismodegib, Sonidegib présente certaines contres indications aussi non négligeables.
Effectivement, les effets indésirables de stades 3 et 4 les plus fréquemment rapportés sous le traitement à 200mg/j, sont :

  -  une augmentation de la libération de CPK dans le sérum
 - une augmentation de la lipase (enzyme sécrétée par les organes de la digestion)
  -  une fatigue physique
  -  une perte de poids
  -  des spasmes musculaires
  -  de l’hypertension et de l’hypotension.

 

Molécule de Sonidegib

D’après certaines données cliniques, Odomzo permettrai, comme Erivedge, une réduction de la taille des lésions cibles, supérieure à 30 %, voire une disparition de celles-ci (c'est la réponse complète), pour le cancer localement avancé  !  (voir graphique)

Lors d’une analyse, après un suivi d'une durée de 14 mois, le taux de réponse globale de l’ensemble de la population est de 36,4 % chez les patients traités à la posologie de 200mg/j et de 33,6 % chez des patients traités à la posologie de 800 mg/j.
Les taux ont une légère différence mais sont supérieurs au seuil requis de 30 % et donc témoins de l'efficacité du traitement! Toutefois, c’est la posologie de 200 mg/j qui a été retenu durant la commercialisation d’Odomzo.

Suite à cela, une autre analyse est menée sur les patients, uniquement avec la posologie de 200 mg/j. On constate que pour un suivi d'une durée de 26,3 mois, le taux de réponse objective est de 56,1% pour des patients atteints de CBCla.
En revanche, il est de 7% pour les patients atteints de CBCm. La valeur est donc trop inférieur au seuil prédéfini et témoin que le traitement n’est pas efficace sur un cancer métastatique. Pour cette raison, le stade métastatique n’a pas été retenu pour le produit lorsqu’il a été mis sur le marché.

Enfin, Erivedge comme Odomzo, rendent un service médical important ! C'est pourquoi, des conditions de prescriptions sont fixées. Ils nécessitent une surveillance particulière pendant le traitement des patients et sont soumis à une prescription hospitalière uniquement réservée aux spécialistes et aux médecins compétents en oncologie. De plus, les deux médicaments sont remboursables en pharmacie de ville, avec une prise en charge de l'hôpital.

Conclusion

Ainsi, c’est la vie de nombreux patients atteints de carcinomes basocellulaires, qui s’est considérablement améliorée grâce aux études menées sur la drosophile : on parle donc de progrès ou d’avancée de la médecine!

Dans de futures perspectives, les entreprises pharmaceutiques, toujours en collaboration avec les chercheurs, tentent de faire développer de nouvelles drogues encore plus efficaces pour continuer de lutter contre le cancer.

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