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Parkinson

Qu'est ce que la Maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est elle aussi, une maladie neurodégénérative, qui s'attaque donc aussi aux neurones et, est incurable. La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Cette maladie touche entre 100 000 et 120 000 français. De plus, chaque année, environ 8 000 cas sont diagnostiqués. Les personnes les plus touchées sont celles ayant un âge assez élevé entre 60 à 70 ans. De plus, d'autres facteurs comme le contact avec des pesticides, ainsi que le fait d'être un ou ancien toxicomane augmentent largement les chances de favoriser son émergence. Dans ce cas, les hommes sont le plus touchés.

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Tout comme la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson est létale et comme l'âge moyen des populations augmente, cela rend cette maladie d'autant plus visible et diagnostiquée. La maladie de Parkinson est notamment connue pour les tremblements qu'elle occasionne mais peut causer des problèmes bien plus graves, bien que beaucoup de ses symptômes soient souvent muets.

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Il y a 15 à peine, l'idée que la maladie de Parkinson soit d'origine génétique était considérée comme une hérésie. Aujourd'hui, il est reconnu que près de 20 régions du génome humain contribuent à la maladie de Parkinson. Dans 7 de ces régions, des mutations de gènes particuliers ont été reconnues ségréger avec la maladie dans les familles et, par conséquent, peuvent annoncer la manifestation de la maladie chez certaines personnes.

Nous avons tous dans notre génome quelque chose qui nous prédispose à une maladie ou à une autre. La maladie de Parkinson est un exemple parmi tant d'autres. Les découvertes génétiques majeures sur la maladie de Parkinson

(gènes de l'alpha-synucléine, DJ-1, EIF4G1, LRRK2, Parkin, PINK1 et VPS35) fournissent des cibles pour de nouveaux traitements qui devraient s'attaquer aux causes profondes de la maladie et pas seulement aux symptômes.

Actuellement, on dénombre 11 manifestations de la maladie de Parkinson ayant des origines génétiques différentes dénommées sous les noms de "Park1" à "Park11" suivant les gènes impliqués connus ou, les "Locis" pour celles où le gène n'a pas encore été identifié.

Mécanisme de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est communément associée à des tremblements. Néanmoins, on observe une diminution et une cessation des tremblements lorsque la personne fait des mouvements et lorsqu'elle dort.

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Les symptômes de cette maladie se traduisent autrement par:

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- une raideur des membres, des mouvements lents (la bradykinésie), rigides et saccadés, difficiles à initier. À mesure que la maladie progresse, elle peut entraîner des difficultés à effectuer des tâches quotidiennes telles que boutonner des vêtements, attacher des lacets, prendre des pièces de monnaie, marcher, rester debout ou sortir d’une voiture;

- la démarche parkinsonienne est caractéristique : des petits pas en traînant les pieds, le dos voûté, avec peu ou pas de balancement des bras;

- une perte de l’olfaction et l'apparition de troubles du sommeil, de la constipation, pouvant parfois être précoces. Ces symptômes n'apparaissent qu'après ceux cités précédemment.

- des pertes d'équilibre arrivent plus tardivement dans l’évolution de la maladie.

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Or dans le cas d'une personne saine, c'est tout le contraire l'utilisation des membres est complète, et les pertes d'équilibre présentes chez une personne atteinte sont ici absentes.

Schéma de la maladie de Parkinson

Dans le cas de Park 1, des facteurs accentueraient le développement de cette maladie tels que des facteurs génétiques et/ou environnementaux qui peuvent causer un mauvais repliement de la protéine alpha synucléine qui prend une configuration tridimensionnelle inhabituelle et forme alors une fibre. Cette fibre est assez petite pour aller dans les neurones mais ne fonctionne plus normalement et s’agrège avec d'autres protéines dans le neurone formant alors des dépôts nommés corps ou neurites de Léwy. Dans les axones et les dendrites ( prolongement des cellules neuronales de ces neurones). Leur taille va alors provoquer des agrégats qui vont alors boucher les prolongement des cellules neuronales.

Les bouchons formés obstruent toutes les entrées empêchant de nourrir le neurone en quantité en suffisante. Ce qui provoque la dégénérescence des neurones notamment dans une aire cérébrale appelée substantia nigra compacta. Les neurones de cette aire synthétisent un neuro-transmetteur essentiel aux mouvements : la dopamine. On estime que les troubles moteurs apparaissent quand 70% des neurones sont détruits.

Schéma de la maladie de Parkinson dans les neurones

Bien sûr dans un cas sain, la protéine alpha synucléine aide à la diffusion de l'information nerveuse et règle le taux de dopamine. La dopamine permet la transmission des informations nerveuses, principalement associées au système du plaisir, mais elle est aussi associée au système du mouvement.

 

Dans le cas de la maladie de Parkinson (Park1) cela est dû à une mutation sur le chromosome 4. Elle se situe sur l'exon 4 au nucléotide 209 entre la Guanine et l'Adénine, la forme de l'alpha synucléine est appelé structure béta, c'est cette structure qui provoque l'auto agrégation, dégradation et transport anormal de l'alpha synucléine. Cependant cette mutation peut être situé sur l'exon 3 et sur le nucléotide 88 entre la Guanine vers citosine .

Chez un individu sain le chromosome 4 est non muté, l'alpha synucléine est normale et exerce alors pleinement son rôle.

Tableau de comparaison entre un individu sain et un individu atteint de la maladie de Parkinson aux différentes échelles du corps

Le lien avec la drosophile :

Tout comme pour la maladie d'Alzheimer, les chercheurs ont humanisé la mouche, ils ont reproduit la maladie de Parkinson chez la drosophile afin de comprendre le fonctionnement de cette maladie. Cela fut concluant car les symptômes humains se sont retrouvés chez la drosophile tel que les tremblements ou encore des pertes d'équilibres pendant leurs vols et leurs démarches. Les chercheurs ont ainsi pu étudier plus précisément les causes de ses symptômes.

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