Mécanisme de la Maladie d’Alzheimer
Alzheimer
Qu'est ce que la Maladie d’Alzheimer ?
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative, une maladie chronique que l'on peut soigner sur une courte période mais dont les symptômes réapparaîtront quel que soit le traitement utilisé. Elle avance lentement et discrètement. En France, environ 900 000 patients ont été diagnostiqués de la malade d'Alzheimer, 225 000 cas sont déclarés chaque année. Les personnes les plus touchées sont des personnes âgées et particulièrement les femmes (environ deux cas sur trois). Cette maladie est un fléau à cause du vieillissement de la population. La maladie d’Alzheimer est pour le moment incurable, des traitements sont actuellement en cours de recherche. Les seuls moyens de lutter ne sont pas très efficaces ; ils permettent juste de ralentir la progression et par conséquent les effets.
Malheureusement cette maladie est létale et le fait que l'on ne puisse pas la traiter la rend alors dangereuse. Cette maladie cause la mort du patient par la dégénérescence de ses neurones. La maladie d'Alzheimer a des symptômes non visibles, ces symptômes sont comportementaux souvent connus pour ces pertes de mémoires mais d'autres symptômes existent.
En effet la maladie d'Alzheimer est principalement connue pour ses pertes de mémoires, mais elle peut aussi affecter d'autres capacités cognitives. Elle peut aussi s'attaquer à la capacité de parler, le patient a du mal à trouver ses mots et dans des cas plus graves la parole, empêchant ainsi le patient de parler. Elle peut encore s'attaquer au jugement ou à la résolution de problèmes. Le patient a alors du mal à évaluer des situations simples ou alors à résoudre des problèmes simples du quotidien. Tous ces symptômes peuvent en induire d'autres tels que l'isolation du patient ainsi que les changements d'humeurs et la perte de mémoire pouvant alors provoquer la désorientation.
Tableau de comparaison entre un individu sain et un individu atteint de la maladie d'Alzheimer aux différentes échelles du corps
Le lien avec la drosophile :
Dans le cas de cette maladie d'Alzheimer, les chercheurs ont cette fois ci pris la drosophile et l'ont humanisée. Suite à l'humanisation de la drosophile les résultats furent concluant, la drosophile ayant réagi comme aurait réagi un patient atteint d'une maladie comme celle-ci. Les drosophiles ayant peu à peu perdu l'utilisation de leurs membres et part conséquent leurs cerveaux, se dégradent et finissent par mourir.
Dans un cas normal, ces symptomes sont inexistants, la mémoire et toutes les capacités de notre cerveau ne sont pas touchées.
Ces symptômes à l'échelle cellulaire se traduisent par une formation de plaques amyloïdes apparaissant comme des masses sphériques de 5 à 100 micromètres de diamètre, due à l'agrégation (regroupement de cellules ou de molécules et d'autres formes de substance) de peptides amyloïdes bêta (Aß ). Cette peptide est constitué de 42 acides aminés, la longueur de cette peptide fait qu'elle ne devrait pas être présente dans le cerveau.
De plus ces peptides Aß s’agrègent entre elles ( à cause de leur structure et ainsi que de leur insolubilité) et forment alors des faisceaux de filaments droits de diamètre variant de 6 à 9 nanomètres. Cette liaison en filament peut être accélérée par l'apolipoprotéine E4, non mutée. Elle a pour but le remodelage de la membrane des neurones avec les lipides nécessaires.
Ces plaques amyloïdes sont aussi en contact avec des cellules microgliales ( cellules régulant l'activité nerveuse ) responsables d’une réaction inflammatoire modérée.
Les prolongements nerveux (surtout axones) s’enroulent autour du cœur interne. Cela forme une pelotte qui donne une forme sphérique aux plaques amyloïdes.
Ces plaques apparaissent dans un premier temps dans les cortex préfrontaux et temporaux, et envahissent rapidement le néocortex, puis atteignent les noyaux sous corticaux, le tronc cérébral et le cervelet.
En plus de créer des plaques amyloïdes, cela peut créer des plaques neuroliptiques ( l'association de plaques amyloïdes et de neurofibrilles).
Les plaques amyloïdes provoquent la mort des neurones par les lésions qu'elles occasionnent.
L'apolipoprotéine E4 occasionne d'autre dégâts à travers la protéine TAU qui protéine qui permet la stabilité du réseau nerveux et de l'information transporté par les axones. De plus, l'apolipoprotéine E4 permet de lié les axones, par conséquent leurs maintiens, cependant elle permet aussi la flexibilité des axones. L'apolipoprotéine E4 crée alors des agrégats de protéines TAU, les neurones se désagrègent et provoque leurs morts . La protéine TAU étant exporté pour former des agrégats elle ne sont alors plus présentes dans les neurones et ne peuvent plus stabilisées les neurones et les maintenir, donc ils disparaissent .
Dans le cas d'un patient non atteint, l'amyloïde béta n'est pas produite par conséquent les plaques ainsi formées par elle sont inexistantes. Et l'apolipoprotéine E4 n'est pas formée, car l'apolipoprotéine E n'est pas mutée et peut donc exercer son rôle qui consiste à l'entretien et au remodelage de la membrane neuronale .
Chez le patient atteint, la production d'amyloïde béta est due a un problème de clivage (césure de la substance). Cette production se fait à partir de la synthèse de l'APP (protéine précurseur de l'amyloïde) . Celle-ci est clivée par des sécrétases a, b et g ( agissant sur la partie transmembranaire de l'APP ), mais aux mauvais endroits ce qui rend l'amyloïde béta trop grande et insoluble.
L'apolipoprotéine E4 se trouve sur le chromosome 19, l'anomalie génétique est située à la 130ième nucléotides, la cytosine est remplacée par une tymine.
Bien sur chez un sujet sain, l'alpha synucléine n'existe pas et l'apolipoprotéine E4 non plus car l'apolipoprotéine E n'est pas mutée.
Schéma des plaques amyloïdes et neuritiques dans le cerveau
Schéma de la maladie d'Alzheimer
Schéma du rôle de la protéine TAU dans un neurone sain et un neurone malade
Schéma de la production amyloïdes Beta
Tableau de comparaison entre un individu sain et un individu atteint de la maladie d'Alzheimer aux différentes échelles du corps